HistoiresItshak Nabet

Donnez,Donnez-moi…

par Itshak Nabet

Dans la paracha de la semaine Noah, la Torah nous enseigne l’importance du Hessed. (Comme développer dans le Dvar Torah ci-dessous) Même si nous connaissons l’importance de donner à l’autre, il nous arrive, hélas, d’être freiner dans l’accomplissement de cette Mitsva. Souvent, la source de ce refroidissement provient de la sensation de perdre, lorsque nous donnons à notre prochain. Il faut savoir, mes amis, que cette argument est souvent une ruse du mauvais penchant. Car comme le disait ce bon Enrico : donner donner moi, D vous le rendra… Comme le prouve cette belle histoire :

Rivka Formen est partie assister à une célébration qui se trouvait assez loin de son domicile. Sur la route du retour, aux abords de Césarée, en pleine autoroute, sa voiture fait un drôle de bruit. Elle se dirige aussitôt sur le bas-côté pour essayer de comprendre ce qui se passe et appelle immédiatement la société de dépannage qui lui promet de lui envoyer rapidement une remorque. Quand cette dernière arrive enfin, il est plus d’une heure du matin. Un homme descend et commence à inspecter la voiture. Après quelques minutes, il dit à la femme:
– » Madame, votre voiture n’a pas grand-chose. C’est juste un pneu crevé. Par conséquent, je n’ai plus rien à faire ici. Il faut juste que vous changiez le pneu et elle roulera de nouveau de plus belle. »dit-il.

– » Mais monsieur », répliqua Rivka, » vous ne pouvez pas me laisser comme ça ».
– » Je suis vraiment désolé madame », dit-il, « mais mon travail est de remorquer les voitures non fonctionnelles. Je ne suis pas mécano! Sur ce je vous souhaite une bonne fin de soirée et bonne chance.  »
-« Je vous en prie monsieur, ne me laissez pas comme ça au milieu de la route en pleine nuit. Je n’ai jamais changé un pneu de toute ma vie. De plus, j’ai besoin que ma voiture fonctionne. J’ai beaucoup de rendez-vous demain qui sont assez loin. S’il vous plaît, aidez-moi. »
– » Je ne peux pas Madame cela ne fait pas partie de mon travail »
– » S’il vous plaît monsieur!  » Supplia-t-elle, « Mais ne vous inquiétez pas, je vous paierai pour le travail… et généreusement! Mais je vous en prie, aidez moi ».
A ces mots, le monsieur lui dit :
– » Bon écoutez, donnez-moi des outils, un cric et je vais vous changer le pneu. »
– » Oh merci beaucoup. Vous êtes tellement gentil. Dieu vous bénisse » répondit Rivka, heureuse.

Après une demi-heure, le remorqueur a fini sa tâche.
– » Madame », dit-il, »J’ai fini. Votre pneu est changé. Vous pouvez rentrer chez vous. »
– » Je vous remercie infiniment monsieur, prenez ceci et encore merci de votre aide »
Elle lui tendit un chèque de 1000 shekels mais l’homme refusa de le prendre.
– » Je suis désolé mais je ne peux pas accepter votre chèque. J’ai fait ce geste pour vous aider, pour accomplir la mitsva de Hessed. Je refuse d’être payé pour ça »
Rivka insista mais son interlocuteur resta ferme.
« Je l’ai fait pour la Mitsva! Je ne veux pas de cet argent. Mais si vous voulez, gardez ce chèque et donnez-le à une personne dans le besoin. Ce chèque sera une Tsedaka. »dit-il.
Il ramassa ses affaires et rentra chez lui.

Le lendemain matin, Rivka pris la route pour son premier rendez-vous de la journée. Elle arrive au café “Aroma” et attend patiemment l’arrivée de son collègue. Une serveuse vient prendre sa commande. Elle remarqua que cette pauvre femme était enceinte, apparemment à un stade très avancé, et avait beaucoup de peine à marcher. Rivka comprit qu’elle avait sûrement besoin d’aide et engagea la conversation.
 » Dites-moi, vous m’avez l’air bien fatiguée. Vous êtes enceinte de combien de mois sans indiscrétion? » demande Rivka.
 » Je rentre dans mon 8e mois » répondit la serveuse.
– » Est-ce raisonnable de votre part de travailler ainsi? Un boulot aussi difficile et épuisant? »
– » Je n’ai pas le choix. J’ai besoin d’argent. Il faut bien que je gagne ma vie. » répondit la serveuse.
– » Ecoutez « , dit Rivka, » ça tombe bien j’ai quelque chose pour vous. »
Elle sortit de son sac le chèque de 1000 shekels.
– » Madame, merci de votre geste mais je n’accepte pas la charité. » répondit la serveuse. »Je travaille dur pour gagner ma vie. »
– » Oh, ne vous méprenez pas. Ce n’est pas de la charité. C’est juste un… généreux pourboire  » dit Rivka en lui faisant un clin d’œil.
– » Ah! Si c’est un pourboire, je le prends avec plaisir. Merci infiniment madame.  » répondit la serveuse. Et elle accepta le chèque.

La serveuse rentra chez elle à la fin de sa journée. Son mari voit sur son visage un grand sourire inhabituel.
– » Dis-moi », lui dit-il, « qu’est-ce qui te rend tellement heureuse ? »
– » Aujourd’hui j’ai eu la plus étrange et la plus merveilleuse des clientes! Elle m’a donné un généreux pourboire de 1000 shekels! »
– » 1000 shekels? Montre-moi ça de suite »
Il prit le chèque et constata que le nom inscrit dessus était celui de cette fameuse femme qu’il avait aidé la veille :Rivka Formen.
-« Tu vois ma chérie », dit-il, » hier soir, j’ai fait un acte de Hessed, pour accomplir la mitsva et regarde comment Hachem, dans Sa grande bonté , me l’a rendu »…

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