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Massé: Notre devoir en temps de guerre

par Itshak Nabet

 

Dans la paracha de la semaine, Massé, la Torah nous enseigne les lois des villes de refuge. Un homme, qui avait tué accidentellement, devait demeurer dans une ville de refuge jusqu’à la mort du Cohen Agadol. « Cette prison » était une punition pour son manque de vigilance et, également, pour le protéger de la vengeance d’un proche de la victime. Le Sifri demande pourquoi la Torah fit dépendre la libération du meurtrier de la mort du Cohen Gadol ? Nos sages enseignent que le Cohen Gadol aurait dû prier le jour de Kippour dans le Saint des Saints pour annuler les mauvais décrets. Si un juif est mort, même d’un accident, il est évident que le Cohen Gadol possède une part de responsabilité.

La Michna, dans le traité Makot (11 a), dit au nom de Rabi Yéhouda que les mères des cohanim gédolim apportaient des vêtements et de la nourriture aux meurtriers afin qu’ils ne prient pas pour la mort de leurs fils. Le rav Rozenblum chlita s’interroge face à cet enseignement: puisque que la seule issue de cet homme dépend de la mort du Cohen Gadol, est-il possible qu’il s’arrête de prier parce qu’une femme lui apporte quelques vêtements et des gâteaux?

Pour comprendre le sens de cette Michna, nous devons apprendre quelle est la force de la prière. Il est écrit à plusieurs reprises dans le Talmud qu’un homme n’a pas le droit de se mettre en danger. Car même s’il sort sain et sauf de cet endroit, on lui enlève de ce mérite pour ce sauvetage. Et pourtant, étrangement, de nombreux tsadikim se mirent en danger. Par exemple, il est écrit dans le traité de Brakhot (33,a) que dans une ville, un serpent mordait des gens et les tuait. Les villageois allèrent voir Rabi Hanina Ben Dossa et lui racontèrent la situation. Ce tsadik demanda à voir le repère du serpent. Alors il mit son pied dedans. Le serpent le mordit et mourut. Rabi Hanina prit le serpent sur son dos, entra à la maison d’étude et dit: » Ce n’est pas le serpent qui tue, mais c’est la faute qui tue. »

Le Marcha zal pose la question: comment se mit-il en danger et s’appuya-t-il sur un miracle? Puis il répondit que dans le traité du Yérouchalmi, il est écrit que Rabi Hanina pria pour ne pas être tué. Or lorsqu’une personne prie pour être sauvée, ce n’est plus un miracle. Car la force de la prière peut changer toute les situations. Elle peut même changer ce qui a déjà été signé par Hachem. Léa iménou changea son zivoug par la prière. Le roi Hizkiayou annula son décret de mort. Rabi Méïr Baal Aness fit faire Téchouva aux voyous de son quartier grâce à ses prières…

Cependant, le Gaon de Vilna enseigne au nom du Zohar que, dans le Téhilim 145 ( que l’on lit après Achré Yochvé Bétéra) tous les versets sont décomposés en deux parties:  » Tous les jours je Te loue, et il sera Loué Ton nom éternellement…sauf un verset : « Hachem est proche de ceux qui L’appellent, qui L’appellent sincèrement. » Ici, David Amélèkh nous précise qu’Hachem répond à tous ceux qui prient, mais à une seule condition, que leurs prières soient sincères.

Désormais, nous pouvons comprendre pourquoi les mères des cohanim apportaient des vêtements et du manger aux criminels involontaires. Il est évident que ces hommes continuaient de prier, mais ces cadeaux les empêchaient de prier de tout leur cœur. Ainsi, de cette façon, elles sauvaient leurs fils.

Comme vous le savez, des milliers de frères, de fils, de maris sont sur les fronts de guerre pour la sécurité de notre peuple et de notre pays. Chacun se demande comment les aider. Comment leur apporter notre soutien? La Torah, dans notre paracha, nous donne la réponse. Nous devons prier de tout notre cœur afin qu’Hachem les protège, les aide et les ramène sains et saufs à la maison. Nous devons comprendre que leur vie et leur réussite dépendent de nos prières, de notre étude et de nos Mitsvot. Alors ne perdons pas tout notre temps à écouter et à regarder les informations. Ne passons des heures à discuter de la situation. Ouvrons des livres de Téhilim, crions vers Hachem notre souffrance. Demandons pardon à Hachem, sincèrement, afin qu’Il nous délivre de nos ennemis et qu’Il nous envoie La Délivrance très prochainement.

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