ChémotParachaVaéra

Au-dessus de la nature

Par Itshak Nabet

Dans la paracha de la semaine, Vaéra, la Torah nous raconte comment Hachem envoya sur l’Egypte les sept premières plaies : le sang, les grenouilles, les poux, les bêtes féroces, la peste, la lèpre et le tonnerre. Nos sages expliquent qu’il y avait trois séries de punition. Les trois premières plaies, Datsakh, prouvèrent l’existence de Dieu. Les trois suivantes, Adach, montrèrent qu’Hachem différencie les juifs des Egyptiens. Enfin les quatre dernières plaies proclamèrent que n’ existe aucune force semblable à celle du Créateur.

Il est écrit : « Si tu ne libères pas mon peuple, j’enverrai sur toi, tes esclaves, ton peuple, ta maison, des bêtes féroces qui rempliront les maisons des Egyptiens et votre terre. Je différencierai la Terre de Gochen, sur laquelle vit mon peuple, et il n’y aura pas d’animal. Je distinguerai entre mon peuple et ton peuple. »

Le Ramban zal explique qu’il aurait été naturel que lorsque les lions sortirent de leur tanière, et les léopards de leur cachette, qu’ils remplissent toute l’Egypte. Hachem fit un premier miracle: aucun animal n’entra dans cette région. Et même, en Egypte, aucun juif ne subit de dommage de ces bêtes féroces.

Grâce à cet plaie, Hachem prouva qu’Il se comportait avec le peuple d’Israël et chaque juif de manière particulière, surnaturelle. Et cette promesse qu’Hachem fit à Avraham avinou, qu’il serait au-dessus de l’influence des astres et de la Nature, s’applique également à sa descendance.

Voici l’un des fondements de la foi que nous devons retenir de la sortie d’Egypte. Hachem nous a choisis comme peuple, nous a élevés, et se comporte avec nous de manière surnaturelle. C’est pourquoi le Créateur nourrit les bné Israël pendant quarante ans avec la Manne, un pain spirituel. Bien qu’Il aurait pu faire livrer des pains frais chaque matin, Il voulait nous apprendre que désormais nous étions aptes à manger de la nourriture spirituelle puisque nous sommes un peuple spirituel.

Cependant, il y a une condition pour mériter ce comportement, précise le rav Eliahou Lopian zal. David Amélekh a écrit dans les Téhilim « Hachem est comme ton ombre, et se tient à ta droite. » Lorsqu’un homme lève sa main, il voit son ombre se mouvoir à l’identique. De même, notre Créateur va agir avec chacun en reflétant son attitude. Or, la Torah nous a ordonné de devenir saint. C’est-à-dire, de nous élever spirituellement, de fuir le coté animal qui sommeille en nous. Ainsi, celui qui arrive à surpasser sa propre nature mérite qu’Hachem l’élève au-dessus des lois de la Nature. Et finalement, c’est ce que certains ont eu le privilège de voir chez le Baba Salé zal dont la Hilloula sera le 4 Chvat (samedi soir). Lui qui avait réussi à annuler son corps, il jeuna une grande partie de sa vie de Chabat en Chabat, il étudiait la Torah sans pose, debout… mérita de dominer la nature et de la changer selon ses désirs.

Il est certain que nous sommes loin de ces niveaux. Cependant, chaque effort pour lutter contre notre mauvais penchant, chaque colère maitrisée, chaque regard ou parole interdite évitée nous apporte une protection particulière. Alors qu’Hachem ait pitié de son peuple et qu’il nous délivre de cette épidémie rapidement, amen ken yéhi raston.

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