HistoiresItshak Nabet

Désolé, ce numéro est erroné…

par Itshak Nabet

Dans notre paracha Hayé Sarah, la torah nous raconte la rencontre entre Itshak avinou et Rivka iménou. Lorsqu’Eliezer raconta comment il trouva Rivka, même Lavan et Bétouel, deux idolâtres s’accordèrent à dire : que c’est la main d’Hachem. Nos sages enseignent que la rencontre entre deux êtres est comparée à l’ouverture de la mer Rouge : elle dévoile l’intervention Divine sur terre, comme l’illustre cette histoire :

Shira avait 18 ans quand elle a commencé à chercher un sens à la vie. Elle a lu, beaucoup, a cherché son chemin et arriva assez rapidement au judaïsme. Après une longue période de recherche et de renforcement, elle a décidé de passer à l’action et de commencer à accomplir les Mitsvot. Au début, tout se fit doucement ; cela ne dérangeait personne et en particulier ses parents qui n’étaient pas opposés à la pratique de la tradition. D’ailleurs, «  un peu plus de respect et Kavod aux parents ne font pas de mal. » disaient-ils.

Mais, après un certain temps, lorsque sa famille à commencé à comprendre que Shira  devenait de plus en plus sérieuse et rigoureuse dans sa pratique des mitsvots, ils ont commencé à lui mettre des bâtons dans les roues. Ils étaient durs et fermés à son évolution. Bien que ce fût devenu extrêmement difficile, elle a essayé de tenir bon et d’aller jusqu’au bout envers et contre tous. Par exemple, La plata qu’elle se préparait pour le chabat s’éteignait miraculeusement et elle devait manger tous ses repas froids… Elle a également souffert d’humiliations et de moqueries. Mais elle était déterminée à continuer son chemin et décidée à ne pas céder. Shira se renforçait constamment dans la foi en Hachem et, toujours, elle se rappelait qu’elle aussi autrefois  pensait exactement comme ses parents. Elle espérait secrètement, malgré tout, le jour où eux aussi reconnaîtraient la lumière de la vérité.

À un certain moment, elle a commencé à penser au mariage. Elle attendait tellement  le jour où elle pourrait quitter  la maison pour en construire une plus belle avec son mari… Une maison où elle pourrait garder les commandements avec joie et bonheur. Quand elle se sentit assez mature, elle entama des recherches et consulta plusieurs chadhanites afin de trouver le meilleur parti. Mais se créa une nouvelle difficulté: son père ! Il comprit que sa fille envisageait de se marier avec un étudiant en Torah et cela le mit hors de lui.

«  Dans Ma maison », disait- il, « jamais je n’accepterai  quelqu’un de ce « genre » là ! »

Un jour, le père de Shira composa le numéro de téléphone de sa femme, et, ce faisant, accidentellement, il composa un mauvais numéro.  Il n’avait rien remarqué, d’ailleurs, dès que la personne a décroché et, sans réfléchir à deux fois – il se mit à parler le Boukhara, la langue des deux parents de Shira. Au bout de quelques minutes, il fut choqué d’entendre la voix d’une autre femme que la sienne, mais celle-ci  a étonnamment répondu en Boukhara !

Le père comprit alors son erreur et a rapidement présenté des excuses. En une fraction de seconde, avant qu’il ne raccroche, la femme a demandé curieusement de quelle famille il était puisque dans le monde Boukhara tout le monde se connaît. Et, de là, une conversation commença entre eux. Le père raconta les difficultés qu’il rencontrait avec sa fille à cause de sa Téchouva. A sa grande surprise, la femme dit que son fils aussi était perturbé depuis qu’il avait fait Téchouva et qu’il avait tout lâché du jour au lendemain pour aller étudier la Thora toute la journée dans une Yéchiva. Une idée leur était alors venue: celle de les faire se rencontrer…

A la grande surprise de Shira, le même jour, elle reçut un coup de fil de son père pour lui raconter qu’elle avait un rendez-vous le lendemain avec un jeune homme de bonne famille. Elle était persuadée qu’elle allait rencontrer un gars qui correspondait aux attentes de son père mais accepta tout de même de le voir. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant  un homme comme elle l’avait toujours désiré: religieux, sérieux et investi dans l’étude de la Torah et la pratique des mitsvots. Après plusieurs rencontres, Ils annoncèrent leur décision de se marier.

Pour la première fois, la maison de son père accueillit un garçon, véritable étudiant en Yeshiva, vêtu d’un costume noir, une chemise blanche et un chapeau. A ce même moment, Shira repensa aux innombrables paroles de son père afin qu’elle n’ose jamais amener un homme de ce genre- là chez eux … et la vérité est qu’ainsi D. fit les choses. Ce fut son propre père qui le fit rentrer a la maison. Aujourd’hui, ils sont mariés depuis sept ans, vivent à Holon, heureux parents de quatre enfants…

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