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La clef du bonheur

par Itshak Nabet

Nous lirons cette semaine la paracha Béhar dans laquelle est enseignée la mitsva de Chmita. Celle-ci consiste à laisser reposer la terre une année entière tous les 7 ans. Il est ainsi défendu de labourer, de planter, de récolter: seule la consommation personnelle est autorisée. Il est écrit dans la Thora : « Et lorsque tu diras : que mangerons- nous pendant cette année puisque nous ne pouvons ni planter, ni récolter ? J’ordonnerai ma bénédiction pour vous la sixième année et une production de 3 ans sortira. »

Nos sages expliquent que cette promesse ne concerne que l’homme qui craint de ne pas avoir à manger pendant ces années de repos. Car celui qui a une confiance totale en Hachem récoltera la quantité annuelle habituelle, mais sera rassasié avec peu, si bien que sa moisson l’entretiendra 3 ans. Le créateur le récompense ainsi en lui évitant la fatigue de deux années de moisson ainsi que les problèmes de stockage. C’est ce qu’on appelle la Brakha (la bénédiction).

En d’autres termes,la véritable richesse ne réside pas dans la quantité des biens que nous possédons mais dans notre capacité à en jouir. Par exemple, il nous arrive d’aller au restaurant, de dépenser de grosses sommes et de n’être pas satisfaits. Les plats ne sont pas à notre goût, le service est mauvais et on sort déçu. Et pourtant, on mange parfois un peu de pain et de beurre et on se sent comblé, rassasié ! Comment expliquer cet étrange phénomène?

La réponse se trouve dans la paracha Behoukotai que nous lirons la semaine prochaine:
« Si vous marchez sur mes pas et faites mes mitsvot…vous mangerez votre pain (un peu précise Rachi zal) et vous serez rassasiés……et si vous n’écoutez pas….vous mangerez et vous ne serez jamais rassasiés. »
Nous voyons donc que la jouissance ne dépend pas de nous. Hachem décide de satisfaire une personne ou au contraire de la laisser sur sa faim. C’est pourquoi nous connaissons de nombreuses personnes qui semblent avoir des tas de problèmes et qui,pourtant,nagent dans le bonheur. Alors que d’autres ont tout pour être heureuses et cherchent sans cesse ce qui leur manque. Elles s’imaginent que leur vie serait meilleure si elles avaient ce travail; cette femme, cette voiture, cette vie….et elles courent sans cesse derrière une nouvelle chimère avec toujours ce goût amer dans la bouche que le bonheur se trouve ailleurs !

La Torah nous a livré le secret du bonheur : «Si vous accomplissez mes mitsvot,alors vous aurez la paix, l’abondance et vous serez rassasiés ». Les mitsvot élèvent l’homme de la matérialité dans laquelle il vit. Or ce qui est matériel reste par définition limité, fini, voué à disparaître. Ainsi,lorsque nos actes visent uniquement à profiter de ce monde sans aucune perspective spirituelle, le plaisir que nous en tirons demeure très restreint et nous nous lassons. Et même si un homme mange tous les jours dans le meilleur restaurant du monde,il finira par se dégoûter. A l’inverse,ce qui est spirituel est infini. Et lorsque nous accomplissons une mitsva,nous devenons les envoyés d’Hachem, nous accomplissons la volonté divine et nous nous lions à la source éternelle. Ainsi celui qui prend sur lui le joug de la Torah et des mitsvot élève tout le monde à cette dimension. S’il travaille pour nourrir sa famille et élever ses enfant dans les voies de la Torah; s’il mange et se repose pour avoir des forces pour prier et étudier, alors ses repas, ses nuits, son travail, sa vie de famille deviennent eux-mêmes des mitsvot et donc prennent ce caractère infini. Ainsi la joie éprouvée à travers les actes de tous les jours ne s’affaiblit jamais et l’homme se sent comblé.

Malgré les avancées des sciences et des nouvelles technologies, le monde recherche encore l’équation du bonheur. Les conditions se sont améliorées et pourtant les gens répètent que c’était mieux avant. Les livres de psychologie se sont multipliés sur cette question et pourtant le nombre de déprimés ne cesse de s’accroître! La Torah,il y déjà plus de trois mille cinq cent ans,nous transmis la clef du bonheur. Alors arrêtons de perdre notre temps à essayer d’autres méthodes! Appliquons ce que le Maître du monde nous à ordonné et constatons de nous- mêmes combien la Torah est véridique et à quel point la vie est belle.

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