ChémotItshak NabetParachaVayakel Pékoudé

Lorsqu’on veut, on peut…

par Itshak Nabet

Cette semaine, nous lirons,béézrat Hachem, les parachiottes Vayakel, Pékoudé et aHodech azé lakhem. Ce livre de Chémot s’achève ainsi sur la construction du Temple portatif et son inauguration,  » alors la nuée enveloppa la Tente d’assignation, la majesté du Seigneur remplissait le Michkan (la partie centrale et principale du Temple portatif). » Le Ramban zal,au début de la paracha de Chémot, explique que « ce livre raconte le premier exil de notre peuple ainsi que notre libération. Il ne pouvait cependant pas s’achever sur la sortie d’Egypte car même si nos ancêtres furent affranchis de leur esclavage, ils étaient encore considérés exilés puisqu’ils n’étaient pas encore installés sur leur Terre. Après le don de la Torah et la construction du Temple portatif, la Présence divine résida désormais parmi eux. A ce moment, ils retrouvèrent le niveau spirituel de leurs pères Avraham, Itshak et Yaacov, et devinrent enfin des hommes libres.  » Et c’est pourquoi le livre de Chémot devait se conclure par cette libération spirituelle. Ainsi nos deux dernières parachiotte décrivent-elles comment les bné Israël s’organisèrent pour construire le Temple portatif.

Ainsi il est écrit :  » Puis vinrent tous les hommes au cœur élevé, aux sentiments généreux, apportant leurs dons pour Hachem pour la fabrication de la Tente… (35; 21) » Le Ramban zal commente le fait que tous ces hommes et femmes sont venus pour coudre, tailler, construire…le Temple, les ustensiles et les vêtements des cohanim. Cependant, il y a lieu de s’interroger: où ont-ils appris tous ces métiers d’artisanat si sophistiqués? En Egypte, ils fabriquaient des briques… Alors comment ont-ils pu subitement se transformer en sculpteurs d’or et d’argent?

Le Ramban zal répond que celui qui voulait s’approcher de la construction du Temple et désirait participer à cette grande entreprise se voyait soudain rempli, naturellement, de la connaissance nécessaire pour le travail qu’il devait effectuer. Ainsi « tous les hommes au cœur élevé », tous ceux qui aspirèrent profondément à ce travail sacré, apprirent-ils sur le champ tout ce qu’ils devaient savoir, sans cours, sans professeurs, sans stage. Hachem plaça dans leur cœur ce dont ils avaient besoin.

La Torah, à travers cette construction du Temple,nous donne une leçon fondamentale. Peu importe le niveau de chacun, l’éducation ou même l’âge… Le seul moyen d’arriver à nos fins, spirituelles ou matérielles, c’est de posséder une réelle volonté de réussir. Si une personne désire sincèrement atteindre les buts qu’elle se fixe, rien ne peut l’en empêcher. Cependant, comme nous l’avons déjà dit, si une personne ne met pas toutes ses forces pour réaliser ses ambitions, cela prouve que cette volonté est fictive. Mais si, à l’inverse, elle s’investit corps et âme pour transformer ce projet en réalité, il est très rare qu’elle connaisse l’échec. Bien évidemment, la route pour les sommets est longue, périlleuse, pleine de montées et de descentes. Ce n’est pas une histoire de quelques jours. Cependant, le seul moyen pour y arriver est d’être armé d’une grande détermination et d’une indéfectible patience.

Lorsque nous écoutons la vie des plus grandes fortunes ou des meilleurs sportifs, nous pouvons trouver un point commun entre toutes leurs histoires: ces gens se sont toujours dépassés pour devenir ce qu’ils désiraient. Il n’y avait pas de week-end, pas de vacances, pas de nuit…Lorsque les autres se reposaient, ils continuaient encore et encore. Animés par leurs ambitions, ils travaillaient avec acharnement. Chaque échec était suivi d’une envie encore plus grande d’avancer. Voilà, en général, la recette de leurs succès. Nous devons tous comprendre qu’il en est de même pour les domaines spirituels. Chaque juif doit vivre avec cette ambition de se rapprocher sincèrement d’Hachem, de connaître la Torah écrite et orale, de prier avec concentration, de ressentir une fois dans sa vie la kédoucha d’un Chabat ou des fêtes… Mais comme nous le savons tous, les années passent et la montagne parait toujours aussi grande devant nos yeux. Nous vivons avec le sentiment d’être loin de tout cela, de ne pas pouvoir lier nos obligations religieuses avec notre vie quotidienne. La Torah nous révèle cette semaine d’où provient, précisément, la raison principale de notre échec! Nous souffrons d’un manque d’ambition et de détermination. Nos ancêtres, à travers les siècles et les exils, se laissèrent tuer et torturer afin de respecter la Torah et les Mitsvot. A notre époque, chacun peut faire Chabat, manger cachere, étudier…Tout est à la disposition de chacun. Le seul problème est que l’on ne désire pas vraiment avancer.

En plus de nos parachiotte, nous lirons aHodech azé Lakhem, lecture du passage de la Torah qui annonce le début du mois de Nissan. Ce mois est le premier des mois de l’année. Nos sages nous expliquent qu’en ce nouvel an des mois, chacun peut prendre un nouveau départ et repartir avec de nouvelles forces. Alors essayons de saisir enfin cette chance qu’Hachem nous donne chaque année, et décidons une fois pour toute de gravir cette montagne! Peu importe les jours ou les années que cela prendra… Nous réussirons ensemble à nous élever à son sommet et à devenir des hommes libres, amen ken yéhi ratson. Nos vous souhaitons un très bon Chabat..

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