Le rav Mordéhaï Goldman zal, fils de l’admour de Zvile, vivait dans la plus grande simplicité. Il avait hérité du siège de son père, le rav Guédalia Moché, le fils du rav Schloumké zal et fondateur de cette Hassidoute. Lorsque sa fille arriva en âge de se marier, il n’avait pas d’argent pour financier une noce. Alors il eut une idée. Il se rendit au Talmud Torah » Hayé Olam » pour demander quelques adresses de donateurs. Le secrétaire de l’établissement ne sut quoi répondre car il ne voulut pas lui dire que cette liste était exclusivement réservée à l’école. Alors, il lui donna une liste de dix anciens donateurs qui avaient arrêté d’aider le Talmud Torah depuis plusieurs années.
Lorsqu’il rentra chez lui, sa femme lui dit qu’il n’ était absolument pas nécessaire d’envoyer une lettre à chacun. S’il fallait faire une démarche pour mériter l’Aide divine, une seule enveloppe suffirait. Le rav accepta les propos de sa femme. Il s’assit et commença à écrire un courrier, de tout son cœur, dans lequel il décrivit en détail tous les frais du mariage. Il envoya ensuite la lettre au donateur et plaça ses espoirs entre les mains du Créateur.
Quelques semaines passèrent quand une enveloppe épaisse arriva à la maison. Lorsque la Rabanite ouvrit la lettre, elle aperçut de nombreux billets. Il y avait exactement la somme de la noce que le rav avait demandée. Elle partit alors acheter tout ce qui était nécessaire au mariage quand son mari ne pouvait cesser de louer Hachem pour ses bienfaits.
Le rav voulut également remercier l’école Hayé Olam pour son aide. Il se rendit auprès du secrétaire et lui raconta le miracle qu’il avait vécu. Ce dernier resta bouche bée. Comment cet homme qui avait arrêté de les aider avait pu donner une somme aussi importante à un inconnu? Cette histoire le dérangea tellement qu’il décida d’envoyer une lettre au donateur pour demander des explications.
Après quelques semaines, il reçut un courrier qui expliqua tout:
» Comme vous le savez depuis déjà quelques années, je n’ai plus les moyens de vous aider. Cependant, il y a quelques mois, ma fille tomba gravement malade. Les médecins étaient unanimes pour dire qu’il n’y avait pas de médicaments pour la soigner. Alors je pris ma petite fille et me rendis chez le rav Moché Feinstein zal pour lui demandait conseils et bénédiction.
Ce dernier me demanda si ma fille n’avait pas mis de l’argent de côté, et me conseilla de donner ces économies aux pauvres pour racheter son âme. Je lui répondis qu’elle avait effectivement une somme importante qu’elle me donna. Le jour même, nous reçûmes une lettre d’Israël qui nous sollicitait pour les frais d’un mariage. Or le montant de la noce correspondait exactement à l’épargne de ma fille. Ce fut pour nous un signe du ciel. Nous envoyâmes donc l’argent sans réfléchir.
Baroukh Hachem, quelques jours plus tard, ma fille commença à se sentir mieux, avant de guérir complètement.
