Histoires

Sauver du Corona en 50 minutes

par Itshak Nabet

Le rav Elimelekh Biderman chlita raconta une histoire incroyable qui s’est passée il y quelques semaines à Bné Brak : un rav important, qui se nomme rav Chlomo Simson, me confia qu’il avait été malade du Covid. « Pendant trois semaines, j’étais à l’hôpital en coma artificiel, branché à un appareil respiratoire. Avec l’aide du Divin, vers la fin de Hol Amoed Soucot, la veille de Simha Torah, mon état se stabilisa et je pus enfin respirer sans machine. Cependant, mon corps restait immobile. J’étais plongé dans un sommeil qui n’en finissait pas, et qui inquiétait grandement mes proches. Ils avaient organisé des lectures de Téhilim et avaient demandé à toute notre famille de prier pour ma guérison.

Entre temps, un membre de ma famille, qui est directeur d’une Yéchiva hors d’Israël, avait passé les fêtes à Bné Brak, Hélas, un de ses enfants fut positif au Corona et il lui fut interdit de sortir de chez lui pendant deux semaines. Son isolement se finissait la veille de Simha Torah. De bon matin, il retrouva la liberté et se rendit joyeusement à la synagogue. Soudain, un des fidèles le regarda et s’écria : « Qu’est-ce que tu fais là ? T’as pas le droit d’être ici ! Son fils a eu le Corona il n’y a pas longtemps…Comment peut-il mettre nos vies en danger ?

Alors il se leva et se plaça devant le directeur. « C’est une honte ! Sors d’ici ou j’appelle la police. » Ce dernier essaya bien de lui expliquer que son confinement se terminait hier et qu’il avait le droit d’être à la synagogue, l’homme ne voulut pas l’écouter et continua à l’insulter devant toute l’assemblée. A contrecœur, le directeur quitta les lieux et retourna chez lui, le cœur brisé, humilié.

Peu de temps après l’incident, l’information commença à circuler et arriva aux oreilles de mes enfants. Ils l’appelèrent et lui demandèrent : « Je t’en prie, nous avons entendu ce qui s’est passé à la synagogue ce matin. On te conjure de bien vouloir donner le mérite de cette honte que tu as subie pour la guérison de mon père. »

Le directeur ne réfléchit pas deux fois et, pour me sauver, répondit : « Je donne le mérite de cette terrible honte que j’ai ressentie ce matin pour sauver ce bon Chlomo Simpson. »

Cinquante minutes après cette discussion, l’hôpital nous appela : « il y a eu un miracle. Votre père s’est réveillé. Il se déplace comme un homme qui n’a jamais été malade. »

Voilà le mérite de celui qui se fait humilier et qui ne répond pas. Alors, si une personne subit un affront mais arrive à se taire, elle peut demander ce qu’elle veut.

Qu’Hachem nous protège de toute humiliation et qu’Il envoie la Réfoua Chéléma à tous les malades de notre peuple.

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