Histoires

Une Hanoukia particulière

Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux juifs rejetèrent la religion et cachèrent leur judaïsme. Cette histoire se passe en Australie. Avraham, ou plutôt Avi, faisait partie de ces gens qui étaient nés dans des familles orthodoxes mais qui avaient choisi de vivre comme des non-juifs. Lorsque son fils eut treize ans, il lui promit de lui acheter pour son anniversaire le cadeau qu’il souhaitait. Ils se rendirent donc au centre commercial, et passèrent d’une boutique à une autre à la recherche d’un beau présent.

Soudain, le fils décida de rentrer dans un magasin qui vendait des objets de culte juif. Nous étions quelques semaines avant Hanouka, et de nombreuses Hanoukiotte étaient exposées en vitrines. Cependant l’enfant fut attiré par une vieille Hanoukia construite en bois qui dormait sur l’étagère la plus haute. Il demanda au vendeur de la lui descendre. Celui-ci lui expliqua qu’il pouvait la lui montrer mais que cette Hanoukia n’était pas à vendre. La réponse du vendeur ne fit que susciter la curiosité de l’enfant. » Et pourquoi n’est-elle pas à vendre ? « 

« Tu vois cette Hanoukia, elle a l’air très vieille. Mais en réalité, elle n’a que vingt-cinq ans. Mais c’est son histoire qui lui donne sa valeur. »

« Quelle est son histoire? » demanda l’enfant.

« Cette Hanoukia fut trouvée dans un camp de concentration après la guerre. Celui qui la fabriqua fut envoyé dans les chambres à gaz peu de temps après. Lorsque l’enfant entendit cela, il décida sur le champ : « voici mon cadeau. » Son père, qui ne comprenait pas ce que son fils faisait dans un tel magasin, lui expliqua qu’il y avait plein de cadeaux plus intéressants que cette hanoukia. « Papa, tu m’as promis ce que je voulais. » Le vendeur fixa un prix très élevé et le père, à contrecœur, donna l’argent.

Quelques temps plus tard, le fils sortit la Hanoukia pour jouer avec. Par mégarde, il la fit tomber et la cassa. L’enfant hurla et pleura amèrement pour avoir brisé son objet si  précieux. Alors le père s’approcha et essaya de la réparer. Après quelques minutes, il s’aperçut qu’il y avait un parchemin caché dans le socle. Avec précaution, il le déroula. Avi commença à lire ce papier écrit en hébreu. Des larmes s’écoulèrent sur ses joues, et lorsqu’il termina, il s’évanouit. Toute la famille se rassembla autour de lui pour le réveiller. Mais dès qu’il reprenait conscience, il s’évanouissait de nouveau. Alors les médecins lui injectèrent un produit calmant. Il dormit paisiblement, longtemps… Lorsqu’il se réveilla, le père traduisit la lettre à sa famille :

« Cette lampe fut construite dans un camp de concentration malgré les dangers. Je ne sais pas si j’aurais la chance de l’allumer. Et même si j’allume le premier soir,  j’ignore si j’aurai la chance de l’allumer le second soir car chaque jour, ici, peut être le dernier. C’est pourquoi je demande à celui qui trouvera cette lampe de l’allumer pour l’élévation de mon âme et celle de mes parents et de toute ma famille. » Le père leva les yeux et rajouta : « savez vous qui a écrit cette lettre ? Mon père. »

Les enfants restèrent muets. Ils ne savaient même pas qu’ils étaient juifs. Ils demandèrent encore et encore des informations sur le judaïsme. Cette famille se renforça et déménagea vite dans un quartier religieux. Tous commencèrent à pratiquer les Mitsvot et à se rapprocher de notre Créateur. De là nous pouvons voir combien il tenait au cœur de nos ancêtres d’allumer les bougies de Hanouka, et combien la volonté du déporté éclaira la Néchama de son fils et de sa famille. Nous vous souhaitons Chabat Chalom

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