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Adam Arichone était un grand Hassid

par Itshak Nabet

Cette semaine, nous commencerons la lecture de la Torah avec la paracha Béréchit. Comme vous le savez, après avoir créé le Monde, les animaux, Adam et Hava, Hachem demanda à l’Homme de travailler et de garder le Gan Eden. Puis lui ordonna de ne pas manger du fruit de la connaissance. Hélas, le serpent réussit à convaincre Hava qu’il était tout à fait possible d’en profiter. Et c’est ainsi que celle-ci fit goûter à son mari et à l’ensemble de la Création du fruit interdit, ce qui entraina la mort dans le monde.

Même s’il est certain que toute cette paracha est une image qui illustre des secrets de la Torah, il est cependant possible d’intégrer de nombreux enseignements de sens simple lors de notre session hébdomadaire.

Après la faute, Hachem punit le serpent, puis Hava et enfin l’homme :

« A la sueur de ton front tu mangeras ton pain … car tu viens de la poussière et tu retourneras à la poussière. Adam nomma sa femme Hava car elle était la mère de toute l’Humanité. Hachem fit une tunique en peau à Adam et sa femme et les habilla. » (3, 19-21)

La juxtaposition de ces versets soulève quelques questions : pourquoi nous annoncer maintenant le nom de Hava ? Il aurait été plus logique de donner cette information à la fin du second chapitre, lorsque la femme fut créée. De plus, quel rapport entre cette nomination et le vêtement qu’Hachem leur fabriqua ?

Le Kohélet Itshak explique que lorsqu’Adam prit conscience de l’ampleur du dégât causé par sa femme, il fut grandement attristé et rempli de colère. En effet, cette faute entraîna la mort sur lui et l’ensemble de la Création. Cependant, Adam sut se ressaisir. Il comprit qu’il ne gagnerait rien à se mettre en colère puisque le décret était déjà scellé et que rien ne pouvait l’annuler. Alors il enleva la haine de son cœur et ne se disputa pas. Au contraire, il pardonna à sa femme et la réconforta.

Imaginons une épouse qui, par mégarde, aurait mis dans la dafina de la mort au rat à la place des œufs. Après la consommation du mari, de ses enfants et de ses petits-enfants, celui-ci remarque la boite de poison sur le plan de travail. Quel serait la réaction d’un mari aimant ? N’essaierait-il pas de lui mettre quelques cuillères de dafina dans la bouche? Dans le meilleur des cas, il la traiterait de meurtrière et publierait vite sur son Facebook ou son wats app : Janine m’a tué !!

 La guérama dans Erouvine (18, b) enseigne qu’Adam Arichone était un grand Hassid. Et même si sa femme avait engendré la mort sur lui et sa descendance comme il est écrit dans le premier verset cité : « Et à la poussière tu retourneras », il réussit à se maîtriser. Non seulement il ne l’insulta pas, mais il l’appela Hava, qui veut dire la source de la vie. Car même si elle en avait causé sa destruction, n’était-elle pas celle qui fut l’origine de l’Humanité ?

Lorsqu’Hachem vit le comportement d’Adam, Il lui donna des vêtements de peau. Le Midrach Tanhouma (yachan Toldot 12) enseigne que ces habits étaient ceux du Cohen Gadol. Hachem habilla le premier-né du monde de cette tunique pour lui signifier qu’il était redevenu apte au service Divin. Puisqu’Adam sut pardonner à sa femme, Hachem effaça une partie de sa faute.

Nous apprenons de ces versets deux leçons importantes :

Qu’il faut essayer de voir le bien qui est chez l’autre et ne pas se focaliser sur ses défauts. A l’image d’Adam Arichone qui n’oublia pas, au moment décisif, que sa femme était avant tout la mère de l’Humanité.

Enfin, que de la même manière dont nous nous comportons avec nos prochains, Hachem se comporte avec nous. Celui qui passe l’éponge et supporte son entourage malgré ses faiblesses mérite qu’Hachem lui pardonne et ferme les yeux sur son comportement.

Notre Torah regorge d’enseignements et de sagesse. Chaque passage nous incite à nous élever, à nous parfaire. Alors prenons exemple sur notre plus ancien ancêtre afin de vivre dans la paix avec notre entourage, et de mériter d’être en harmonie avec Hachem.

Nous vous souhaitons Chabat Chalom.

Dvar Torah inspiré de Alénou Léchabéah

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