Fêtes juivesSouccot

Une leçon pour la route

par Itshak Nabet

Depuis près de cinquante jours, nos vies sont rythmées par le calendrier juif. Nous avons avancé notre réveil pendant le mois d’Eloul, tremblé à Roch Hachana, fait Téchouva à Yom Kippour. Nous avons déménagé dans des Souccot voilà presqu’une semaine, avant de danser avec la Torah à Simhat Torah. Certains se réjouissent déjà de pouvoir reprendre une vie normale, retrouver le calme d’un Chabat, arrêter de cuisiner tous les deux jours. Pour d’autres, la fin des fêtes représente une douloureuse séparation avec notre Père céleste. Qu’elles étaient agréables ces Selihot, ces nuits dans la Soucca… Comment expliquer que ces deux juifs religieux aient des réactions si différentes ?

קורונה,

Nous allons essayer de le comprendre grâce à l’histoire d’un étudiant en Torah de Kryat Sefer :

« J’ai toujours su que, pour Hachem,manger sans éprouver aucun plaisir était un haut

niveau dans le service Divin, jusqu’au jour où le Créateur me le fit ressentir. Ce fut vers la fin du mois d’ août que je perdis le sens du goût et de l’odorat. Je faisais la bénédiction, je mangeais sans éprouver aucun plaisir ! J’appris alors que l’Etat d’Israël avait réquisitionné de nombreux hôtels pour permettre aux familles malades du Covid 19 de se reposer. Je commençai à me renseigner sur les différentes destinations. Il s’avérait que je connaissais deux amis qui avaient séjourné dans un très bon hôtel près du Kineret.

Le premier me loua l’établissement. Il était enthousiasmé : les chambres sont grandes, sont programmées des prières collectives des qualité, des activités pour tous les âges. La nourriture n’en parlons pas, comme Adam Harishon avant la faute : des anges en blancs te font des grillades… Un vrai bonheur. N’hésitez pas, c’est un kiff.

Le second au contraire me découragea froidement : Surtout n’allez pas là-bas ! Il n’y a pas de service de ménage, pas de mouchoir. Les repas sont servis dans des barquettes en plastique ! Et avant que tu puisses laver du linge, tu as plus vite fait d’acheter des vêtements.

_ Tu parles bien du même hôtel ?

_ Écoute-moi bien, j’y suis allé pendant deux semaines, fuis cet endroit.

Je n’arrivais pas à croire un tel écart dans leur description. La curiosité me poussa à aller voir de mes propres yeux. Le jeudi, une ambulance m’accompagna à l’hôtel. Après quelques jours, je découvris quelques choses d’étonnant : Mes deux amis avaient dit la stricte vérité ! Les chambres étaient spacieuses, les repas étaient servis dans des barquettes en plastique, les activités pour les enfants, et pas de possibilité de faire des lessives.

regards sur la vie

Je tirai de cette événement une grande leçon. Nos vies sont comme cet hôtel : elles sont composées de choses plaisantes et déplaisantes. La question est: quels sont les yeux que nous ouvrons?Nous pouvons considérer la vie avec un regard négatif, en nous plaignant de ce qui nous manque, en regardant ce que l’autre a en plus, et vivre une existence amère. Ou la regarder positivement, en remerciant Hachem pour tout ce Qu’il nous donne et profiter de la vie à chaque instant. »

Il en est de même avec notre propre personne. C’est vrai que pour faire Téchouva, il faut cibler ses défauts et ses faiblesses. Cependant, notre vision de nous-même ne doit pas s’arrêter là ! Il faut au contraire se focaliser sur nos qualités, sur le bon qui est en nous. Car avoir une bonne image de soi est un moteur pour avancer, une source de joie. De temps à autre, nous pouvons regarder ce qu’il faut arranger, mais sans angoisse, seulement pour se rapprocher d’Hachem. Alors essayons de garder cette belle leçon tirée de Tov LaHassot Bachem, et conservons cette joie toute l’année, amen ken yehi ratson.

 

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