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La condition pour recevoir la Torah

par Itshak Nabet

La paracha Michpatim se présente comme la continuité de celle de Yitro. La Torah énonce un grand nombre d’enseignements qui furent transmis avec les dix commandements au Mont Sinaï. Après cette liste de Mitsvot, il est écrit qu’Hachem appela Moché pour qu’il monte au sommet de la montagne recevoir les Tables de la Loi. Et c’est ainsi que Moché rabénou et Yéhochoua ben Noun se levèrent pour accomplir l’ordre divin. Rachi zal commente que ce dernier accompagna son maître jusqu’au pied du Mont Sinaï. Puis, n’ayant pas l’autorisation de se rapprocher davantage, il planta sa tente et l’attendit pendant quarante jours. Le rav Yossef Yachar chlita pose la question suivante: puisque tout le monde savait que Moché Rabénou devait rester quarante jours avec Hachem, alors pourquoi Yéhochoua s’installa-t-il au pied de la montagne depuis le premier jour? Pourquoi n’est-il pas rentré chez lui et revenu après 37 ou 38 jours?

Ce rav répond que Yéhochoua ben Noun craignait de ne pas être présent lors du retour de Moché Rabénou et avait peur de perdre quelques enseignements que ce dernier donnerait sur la route. Et, même s’il aurait pu attendre avec sa famille, il savait qu’au sein du campement, mille et une choses auraient pu retarder son départ. Ainsi, pour pouvoir être sûr de ne pas manquer quelques minutes de Torah de son maître, il préféra s’installer seul au pied de la montagne. Et c’est grâce à cette amour de la Torah et à ce désir de l’apprendre qu’Hachem le désigna pour succéder à Moché rabénou. Comme il est écrit: « Hachem demanda à Moché de transmettre son pouvoir à Yéhochoua ben Noun, l’homme sur qui l’esprit repose « . C’est-à-dire qui est prêt à recevoir la Lumière du Roi. De là, nous pouvons apprendre que la condition indispensable pour comprendre et retenir la Torah est de posséder une forte volonté de l’acquérir. Et plus nous montrons que nous désirons Sa Torah et plus le Tout Puissant nous donne de possibilités pour l’apprendre.

On raconte à propos du Rabi Aizel Kharif, le rav de Slonim, que lorsqu’il désira trouver un bon gendre pour sa fille, il se rendit à la Yéchiva Etz Haïm à Vologine. Il rassembla les étudiants, posa une question très difficile à propos du traité étudié dans cette yéchiva et leur annonça qu’il accepterait celui qui trouverait la réponse comme mari pour sa fille. Les élèves réfléchirent et essayèrent de donner des réponses convaincantes, mais hélas, toutes les tentatives se soldèrent par des échecs. A sa grande déception, le rav repartit de Vologine sans prétendant. Alors que sa calèche entamait le chemin du retour, il entendit une voix au loin. Le rav sortit sa tête du véhicule et aperçut un jeune étudiant qui faisait signe au cocher de s’arrêter. Le rav attendit l’élève dans l’espoir qu’il donne la bonne réponse. Ce dernier arriva à bout de souffle. Alors qu’as- tu à dire? L’élève répondit: Cevod Arav, quelle est la réponse?? Les yeux de Rav Aizel Kharif s’illuminèrent et, plein de joie,il s’exclama:  » Maintenant que je vois à quel point tu aimes la Torah, je peux de donner ma fille. » Et il devint un des grands sages de sa génération, le rabi Yossef Chlofafar zal.

La Torah est comparée à la fille unique du Maître du Monde. Chaque juif a été choisi comme gendre du Roi. A nous de montrer que nous souhaitons réellement de cette union. A ces fins, nous devons dire le matin les bénédictions de la Torah avec ferveur. Car c’est par leur intermédiaire que nous remercions Hachem de nous avoir élus parmi les nations, et de nous enseigner tous les jours le texte sacré. Mais, surtout, nous devons nous investir pour l’étudier lorsque nous avons du temps libre et en particulier lors du Chabat Qodech. Il faut essayer de ne pas manquer les cours de Torah que nous avons choisis afin de prouver au Créateur qu’elle possède une grande valeur à nos yeux. En outre, n’oublions pas que, même si les commencements sont difficiles, plus nous fournissons d’efforts plus Elle deviendra douce et agréable. Alors prenons exemple sur Yéhochoua ben Noun et rabi Yossef Chlofafar pour mériter nous aussi d’acquérir ce qui est le plus indispensable à notre vie: la fille du Roi, la sainte Torah. Qu’Hachem nous aide dans toutes nos démarches pour éclairer nos yeux de Sa Sagesse.

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