Histoires

Des chaussures de Chabat

par Itshak Nabet

Le rav Haïm Zayde chlita raconte qu’il y a quelques semaines, il passa un Chabat organisé par Hidabrout dans l’hôtel Lavi, près du lac de Tibériade : « le vendredi après-midi, je fis un saut dans la piscine de l’hôtel pour me détendre et me purifier avant Chabat. Lorsque, soudain, un homme s’approcha de moi et me demanda une bénédiction. J’essayais de lui expliquer que l’endroit n’était pas le plus approprié pour une bénédiction, mais ce bon juif ne voulait pas céder. -Rav, j’ai besoin d’une brakha ! J’ai un entrepôt de chaussure à Petakh Tikva. Depuis le début du Corona, j’ai dû renvoyer les employés et fermer boutique. Baroukh Hachem, avec ma femme, nous nous rapprochons doucement de notre Père Céleste. Mais mes dettes s’élèvent de jour en jour. Bénissez-moi, s’il vous plait. » Bien évidemment, je lui souhaitais de voir une délivrance très rapidement.

Il m’expliqua ensuite qu’il avait entendu un cours sur l’importance du Chabat et décida de venir avec sa femme se renforcer. Puis il se rapprocha de moi et me dit : « Rav, j’ai une question. J’ai oublié mes chaussures de Chabat, qu’est-ce que je peux faire ? » Je lui proposai de cirer ses chaussures de semaine, mais il me fit la grimace et me dit que ce n’était pas l’honneur du Chabat.

Sans même prendre le temps de réfléchir, il s’habilla et tourna dans les rues du Kiboutz Lavi pour chercher un magasin de chaussures ouvert. Finalement, il en trouva un qui était sur le point de fermer. Il rentra et vit une paire qui lui convenait. Seulement le prix était de 800 shekels. Ne voulant pas dépenser autant d’argent, il ressortit. Après quelques instants, il entra de nouveau, prit les chaussures et s’approcha du patron de la boutique.

« Je t’en prie, fais-moi une réduction. Cela fait plusieurs mois que je suis au chômage. Moi aussi je m’occupais de chaussures avant de faire faillite. » Alors, le patron commença à lui poser des questions sur ses occupations. Après quelques minutes, il lui dit : « Ecoute, prends ces chaussures. Pour l’instant, ne me les paie pas. Mais samedi soir, je veux que tu m’appelles. J’ai une chaîne de magasins de chaussures dans tout Israël. Un de mes hangars se trouve à Ahisamakh, un village pas très loin de Pétakh Tikva. Justement, mon responsable vient de démissionner il y a quelques jours. Je cherche quelqu’un pour le remplacer. »

Il me raconta le miracle dont il venait de bénéficier. Après Chabat, il le contacta et commença à travailler dans son entrepôt. Il m’appela peu de temps après pour m’annoncer qu’il gagnait exactement le double de son ancien travail ! Voici la force du Chabat.

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